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Corée du Nord : le roi est mort, vive le roi !

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Si le décès de Kim Jong Il, le décembre dernier avait laissé planer l’espoir d’un changement politique, celui-ci fut de courte durée. Son fils, Kim Jong-Un, qui lui succède à la tête du pays, a annoncé qu’il se plaçait dans la continuité de la politique par son père.

Mais qui est donc ce Kim Jong-un ? Agé d’un peu moins de trente ans, ce jeune homme est le benjamin des fils de Kim Jong-il. Après des études au lycée international en Suisse, il fréquenta l’académie militaire de Pyongyang. En 2010, il est introduit par Kim Jong-il au sein du gouvernement et du Parti.

Resté dans l’ombre de son père jusqu’alors, il devra faire ses preuves à la tête d’un pays possédant l’arme nucléaire, où le PIB par habitant  et l’IDH comptent parmi les plus faibles du monde.

Sa fidélité à l’idéologie familiale ne sera pas du goût de tous. Au premier rang de ceux-ci, le peuple nord-coréen lui-même. Bien que ceux-ci acclament leur « Grand Successeur » comme ils acclamaient le précédent, pourront-ils supporter la nouvelle vague de famine qui s’abat actuellement sur le pays ? Les dirigeants Nord- Coréens savent pertinemment qu’ils ne tiennent la population qu’à ce prix. C’est donc avec inquiétude qu’ils constatent la part croissante prise par l’économie souterraine, déployée – comme dans l’URSS stalinienne – en parallèle de l’économie légale afin de pallier les carences de celle-ci. Ceux qui espéraient l’ouverture de la République populaire démocratique de Corée du Nord, considérée aujourd’hui par les observateurs internationaux comme une dictature communiste autarcique, d’inspiration stalinienne sont également déçus.

Mais cette continuité pourrait en arranger d’autres. Au premier rang de ceux-ci, la Chine, seul alliée du pays, qui redoute la déstabilisation du pays. En effet, elle tient à préserver les investissements frontaliers, réalisés dans les zones économiques spéciales. Mais elle n’est pas la seule à souhaiter le maintien du statu quo dans la région. C’est également la volonté de la Corée du Sud, pour qui la menace de la réunification agit comme un repoussoir, mais au niveau de la politique nationale.

 

Quel avenir pour la Corée du Nord de Kim Jong-Un ? Kim Jong-Un n’est pas seul à la manœuvre : il sera épaulé par le clan Kim. C’est d’ailleurs un gouvernement collégial, garant de la stabilité du pays, qu’auraient préféré les Etats-Unis. Qu’ils soient rassurés, les dernières déclarations du Grand Successeur sont claires : assurer la continuité reste son principal objectif : tel père, tel fils.

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